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Accueil » Neurosciences, stratégie et entrepreneuriat
La neuroscience est une discipline apparue dans les années 60 aux États-Unis, son but est de comprendre les mécanismes biologiques des comportements des plus simples aux plus élaborés, y compris l’activité mentale. Chaque acte que nous effectuons, ramasser un crayon, écrire au tableau, sourire, etc. est une performance liée à une partie bien délimitée du cerveau (Cohen, 1993).
La Neuropsychologie Cognitive est une synthèse entre les neurosciences qui permettent aux chercheurs d’observer les zones du cerveau activées pendant qu’une action se produit, et la psychologie cognitive qui est l’étude des processus mentaux (cf Schmidt, 2010). |
Certains scientifiques (Blanchette & Richards, 2010 ; Lahti et al., 2019) pensent que nos émotions (peur, joie, tristesse, etc…) ne peuvent pas être considérées comme séparées de la cognition et qu’elles influencent les décisions. En effet, il existe deux grandes positions théoriques : l’une défend que le comportement des acteurs est prévisible en fonction de leurs programmations mentales et émotionnelles sur lesquelles ils n’ont pas de prise. L’autre position défend que les acteurs ont une capacité d’apprentissage qui fait évoluer leurs modèles cognitifs et leurs émotions. Par exemple, une expérience d’injustice vécue pendant certaines périodes de la vie du décideur peut être à l’origine d’émotions fortes comme la colère, face à une situation complexe au sein même de l’entreprise. Dans toute situation, les acteurs peuvent invoquer des justifications en décalage avec la rationalité (Damasio, 1995).
En termes neurobiologiques, les sentiments et leurs ingrédients nécessaires, la douleur et le plaisir sont à ce jour méconnus. Selon Damasio, les sentiments se trouvent “hors des limites de la science”, et ceux-ci lèvent le voile sur les émotions. Comprendre ce que sont les sentiments, comment ils fonctionnent et ce qu’ils signifient est indispensable pour édifier demain une conception de l’entrepreneur plus pertinente que celle d’aujourd’hui.
Préciser les contours du rôle des neurosciences est un nouveau défi pour les chercheurs souhaitant les mobiliser dans leurs disciplines. L’intégration des neurosciences en sciences de gestion permet de nourrir des débats et de soulever plusieurs questions.
Ce colloque cherche à établir des liens entre les neurosciences, la psychologie cognitive et les sciences de gestion. Par exemple, en identifiant le rôle de la référenciation sociale (Klinnert et al., 1986) dans le processus entrepreneurial depuis la création de l’entreprise jusqu’à à la transmission, l’échec voire le rebond. La neuroscience touche alors les sciences de gestion dans toutes leurs diversités (e.g. systèmes d’information, entrepreneuriat, marketing, RH, finance, management des organisations, stratégie, innovation, etc…).
Nous proposons, de façon non exhaustive, les tracks suivants :
Toutes les contributions à dimension empirique ou théorique, qualitatives ou quantitatives s’inscrivant dans ce thème sont les bienvenues.
BIBLIOGRAPHIE
Blanchette, I., & Richards, A. (2010). The influence of affect on higher level cognition: A review of research on interpretation, judgment, decision making, and reasoning. Cognition and Emotion.
Cohen, H. (1993). Neuropsychologie expérimentale et clinique. Paris: Gaétan Morin éditeur.
Damasio, A.R. (1995). L’erreur de Descartes. Paris: Odile Jacob.
Damasio, A.R. (2003). Spinoza avait raison, joie et tristesse, le cerveau des émotions. Paris: Odile Jacob.
Davidson, K. R. Scherer, & H. H. Goldsmith (Eds.). (2003). Handbook of affective sciences. Oxford University Press.
Klinnert, M. D., Emde, R. N., Butterfield, P., & Campos, J. J. (1986). Social referencing: The infant’s use of emotional signals from a friendly adult with mother present. Developmental Psychology.
Lerner, J., Li, Y., Valdesolo, P., & Kassam, K. (2015). Emotion and Decision Making. The Annual Review of Psychology, 66.
Loewenstein, G., & Lerner, J. S. (2003). The role of affect in decision making. In R. J. R. Lazarus (Ed.), Emotion and adaptation. Oxford: Oxford University Press.
Pieters, R. G. M., & Van Raaij, W. F. (1988). Functions and management of affect: Application to economic behavior. Journal of Economic Psychology.
Schmidt, C. (2010). Neuroéconomie. Paris: Odile Jacob.
Les propositions de communication pour le colloque du 22/3/2024 doivent se présenter sous la forme d’un résumé de 1 à 2 pages, accompagné de trois à cinq mots-clés, et en précisant la problématique, la méthodologie et les résultats attendus.
Le dépôt des propositions se fait uniquement via la plateforme SciencesConf sur le lien suivant: https://2024-ascencia-paris8.sciencesconf.org/